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Propriétaires industriels du Nouveau-Brunswick – Ce qu’il faut savoir sur le projet de loi 117

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Les propriétaires industriels du Nouveau-Brunswick pourraient avoir une grosse surprise si le projet de loi 117 est adopté ce mois-ci. Le projet de loi proposé vise les propriétaires de propriétés commerciales et industrielles au Nouveau-Brunswick et permet aux municipalités de modifier la façon dont elles imposent les propriétés industrielles lourdes.



Questions fréquemment posées



Qu’est-ce que le projet de loi 117 ?


Le projet de loi 117 récemment déposé, « Loi concernant la propriété industrielle lourde », propose des modifications, en grande partie au Loi sur l'évaluation, qui élargirait considérablement les pouvoirs des municipalités et de la province du Nouveau-Brunswick en matière d'imposition de certains propriétaires de propriétés commerciales et industrielles.



Quels sont les changements proposés qui découleraient du projet de loi 117 ?


Le projet de loi 117, s’il est adopté, permettra aux municipalités de taxer les propriétés de l’"industrie lourde" à des taux plus élevés. Cette facture s'ajoute à un projet de loi antérieur (déjà adopté) qui permettait aux municipalités de taxer les propriétés commerciales à un taux de 1,4 à 1,7 fois le taux résidentiel à compter de 2023.

Historiquement, le ratio pour toutes les propriétés non résidentielles (c'est-à-dire toutes les propriétés commerciales et industrielles) était fixé par la loi à 1,5 fois le taux résidentiel. Le résultat est un déplacement de la charge fiscale vers les types de propriétés commerciales. Le projet de loi 117 propose d'aller plus loin et de permettre aux municipalités de cibler également davantage de propriétés industrielles lourdes (perçues).

Les types de propriétés concernés pourraient être interprétés/déployés de plusieurs manières.



Le projet de loi est-il trop vague ?


Une grande partie du message entourant le projet de loi se concentre sur les propriétaires de propriété industrielle, mais la réalité est qu’il pourrait avoir une portée bien plus grande. A titre d'exemple, le point (iii) décrit la "propriété industrielle lourde" comme étant destinée à la "fabrication ou à la transformation de produits, matériaux ou substances prescrits par règlement."

Quels produits pourriez-vous demander ? Eh bien, c'est à la province de prescrire. Les mises à jour réglementaires ne sont pas incluses dans le projet de loi et le point (xii) va même jusqu'à permettre de qualifier « toute autre utilisation prévue par la réglementation » d'« industrie lourde ». Essentiellement, tout peut être considéré comme une industrie lourde, à la discrétion de la province.

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Qu’est-ce qui manque cruellement dans le projet de loi 117 ?


Le projet de loi est extrêmement ouvert et confère beaucoup de pouvoir aux municipalités et à la province. Quelle que soit l’opinion de chacun sur qui devrait être imposé à quel taux, le projet de loi passe gravement à côté d’un remède au manque de droits d’appel pour les propriétaires fonciers.

Que se passe-t-il lorsqu’un propriétaire n’est pas d’accord avec une classification particulière ? Malheureusement, au Nouveau-Brunswick, il n'existe aucun mécanisme pour le faire. En fait, la législation renforce le manque de recours.

Croyez-le ou non, le*$* de la provinceLoi sur l'évaluation, "La détermination du directeur en vertu de l'alinéa (1)f) selon laquelle un bien immobilier ou toute partie d'un bien immobilier est utilisé à des fins commerciales ou est une propriété résidentielle visée aux alinéas (a) à (f) de la définition de « bien résidentiel » est définitif et ne peut être remis en question ou révisé devant aucun tribunal.

L'absence de droit d'appel sur les classifications contredit directement le Norme 4.1.5 de l'Association internationale des agents d'évaluation (IAAO) pour les appels "Les contribuables ont besoin de moyens accessibles et réactifs pour contester les évaluations, les exemptions refusées et la classification à laquelle la propriété est attribuée. Les systèmes de recours devraient être conçus pour faciliter le droit de recours du contribuable."

Pourtant au Nouveau-Brunswick, selon le Loi sur l'évaluation, les classifications ne peuvent être « remises en question ou révisées devant aucun tribunal », ce qui désavantagerait réellement les contribuables. Le Groupe Altus milite depuis longtemps pour que cette loi soit supprimée et qu'au minimum, le*$* du Nouveau-BrunswickLoi sur l'évaluation, l’article 4(12) devrait être modifié/supprimé indépendamment de toute réforme proposée. Il est inconcevable de justifier le maintien de cette législation préjudiciable.



Que pourrait signifier le projet de loi 117 pour les propriétaires d’immeubles commerciaux ?


L'impact le plus évident du projet de loi 117 serait d'imposer des impôts plus élevés à un certain nombre d'entreprises industrielles (et commerciales) et à leurs opérations. Essentiellement, les municipalités pourraient attribuer un taux résidentiel, puis attribuer un taux différent (entre 1,4 et 1,7 fois le taux résidentiel) pour les propriétés commerciales, puis (si le projet de loi est adopté) attribuer un troisième taux (également quelque part entre le ratio de 1,4 à 1,7) pour les biens réputés « industriels lourds ».

Le Nouveau-Brunswick a déjà certains des taux d'impôt foncier les plus élevés au Canada et, selon les ratios choisis par les municipalités, cela pourrait plus que compenser les réductions progressives des taux d'imposition provinciaux annoncées dans le*$* de la province.Mise à jour du budget 2022-23 en mars 2022.

Beaucoup se souviennent peut-être d’une situation similaire en 2018, lorsqu’un projet de loi a été déposé (et écrasé) visant à taxer les machines et les équipements, dans le but évident de cibler des types de propriétés particuliers. L’attribution de taux d’imposition différents à différents types de biens va à l’encontre d’une fiscalité ad valorem (c’est-à-dire une taxation en fonction de la valeur). Malheureusement pour les propriétaires d’immeubles commerciaux, qui sont généralement imposés à des taux d’imposition foncière plus élevés que ceux des immeubles résidentiels, ce n’est pas un phénomène rare au Canada.

Pour plus d'informations à ce sujet, le Groupe Altus publie notre rapport annuel Rapport de référence sur les taux d'imposition foncière au Canada.



Quel est l’état actuel du projet de loi 117 ?


La progression de ce projet de loi avance extrêmement rapidement avec la première lecture introduite le 31 mai 2022, la deuxième lecture adoptée le 2 juin et la phase en commission adoptée le 3 juin. Une récente motion visant à limiter la durée des débats devant l'Assemblée législative du Nouveau-Brunswick accélérera probablement ce processus. Ainsi, le projet de loi pourrait très bien obtenir la sanction royale très prochainement, d'autant plus que l'Assemblée législative s'ajournera pour l'été le 10 juin.



Réflexions finales et ce que les propriétaires peuvent faire ensuite


Ce projet de loi s'intitule « Loi concernant la propriété industrielle lourde » et semble viser à taxer les types de propriété industrielle lourde. Mais de toute évidence, le projet de loi tel qu’il est rédigé pourrait permettre que de nombreuses propriétés soient affectées sans aucun recours disponible.

L’interprétation de ce qui constitue ou non une « industrie lourde » fera certainement l’objet de nombreux débats si ce projet de loi est adopté. Indépendamment de l’intention, de la sémantique ou de tout résultat perçu, le verbiage permettrait à un large éventail de propriétés d’être imposées à des taux plus élevés. Ce problème est exaspéré par l’absence totale de recours dont disposent les propriétaires pour contester leur classification.

Naturellement, cela aurait un impact sur les réalités des affaires dans la province. Nous encourageons les propriétaires fonciers préoccupés à contacter leurs députés de l’Assemblée législative (MLA) et les membres du conseil pour exprimer leurs préoccupations.

Auteur
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Rob Newman

Directeur, Impôts fonciers

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Rob Newman

Directeur, Impôts fonciers