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Annonce des taux d’intérêt de la Banque du Canada - Implications pour le marché immobilier et l’économie canadienne

Même si l'annonce d'aujourd'hui de la Banque du Canada concernant les taux d'intérêt ne constitue peut-être pas un catalyseur d'action à court terme, elle constitue un signal important pour le marché immobilier canadien.

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octobre 23, 2024

7 minutes de lecture

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Faits saillants

  • La Banque du Canada a toujours hésité à ajuster ses taux de plus de 25 pb à la fois. La décision d’aujourd’hui de réduire les taux d’intérêt canadiens de 50 pb reflète donc probablement son intention d’empêcher l’inflation de tomber trop bas et de stimuler l’économie.

  • L'inflation au troisième trimestre de l'année a été inférieure aux estimations de la Banque du Canada ; le taux en septembre est tombé à 1,6 %, la première fois que ce taux est inférieur à 2 % en plus de trois ans

  • Le taux d'emploi est en baisse, car la croissance de l'emploi est inférieure à la croissance démographique; Sur une base annuelle, l'emploi a augmenté de 1,5 % en septembre, tandis que la population (âgée de 15 ans et plus) a augmenté de 3,6 %.

  • Lorsqu’une réduction importante est annoncée, cela démontre une inquiétude face au fait que les consommateurs sont à court d’essence et que la BdC espère relancer les marchés avant de basculer dans une récession.

  • L’annonce des taux de la BoC aujourd’hui est certainement une bonne nouvelle ; cependant, une reprise plus tangible de l’immobilier commercial – définie par l’activité de transaction – n’en est encore qu’à ses balbutiements, plutôt que de se matérialiser sur le marché.

  • Même avec une réduction de cette ampleur, les transactions immobilières resteront probablement en suspens jusqu'à la mi-2025, lorsque l'on aura confiance que les conditions monétaires se sont équilibrées.

La Banque du Canada réduit les taux d’intérêt canadiens de 50 points de base


Une situation sans précédent exige des mesures sans précédent. C’est ce qui a été le principe directeur tout au long de la pandémie de COVID-19, alors que le monde s’est collectivement arrêté. Aujourd’hui, la pandémie étant derrière nous, l’économie canadienne se trouve à un point plutôt précaire de son réétalonnage. Il y a des années, les taux d’intérêt canadiens ont commencé à grimper en réponse aux craintes croissantes d’inflation. La décision de la Banque du Canada (BdC) de réduire ses taux d’intérêt de 50 points de base (pb) aujourd’hui reflète toutefois les inquiétudes concernant le ralentissement de l’économie et les risques de déflation. À l’heure actuelle, l’économie connaît une offre supérieure à la demande et les prix sont en baisse. Malgré tout, la croissance de l’emploi est positive et le PIB a légèrement augmenté après un atterrissage en douceur.

Avant l’annonce des taux de la Banque du Canada aujourd’hui, le marché ne se demandait pas si la Banque du Canada allait ou non réduire ses taux, mais plutôt de combien. Les attentes de baisses consécutives ont été alimentées par le ralentissement de l’inflation. Le taux d’inflation annuel du Canada a ralenti plus que prévu en septembre, à 1,6 %, ce qui semblait indiquer que de nouvelles baisses seraient nécessaires et cela représente la plus faible augmentation annuelle des prix à la consommation depuis février 2021.

Cependant, la Banque du Canada a toujours hésité à ajuster ses taux d’intérêt de plus de 25 pb à la fois, et la décision d’aujourd’hui pourrait confirmer les craintes grandissantes concernant la faiblesse de l’économie et du marché de l’emploi au Canada. Par le passé, des ajustements plus importants que prévu des taux d’intérêt ont été le signe d’une crise. La décision d’aujourd’hui confirme-t-elle les turbulences à venir ou constitue-t-elle une mesure corrective qui aidera l’économie à maintenir sa stabilité ? Plus important encore, que signifie la décision d’aujourd’hui sur les taux d’intérêt pour le marché immobilier commercial canadien à l’approche de la dernière ligne droite de 2024 ?



Le ralentissement du marché du travail au Canada est au premier plan


Lors de l’annonce des taux d’intérêt par la Banque du Canada en septembre, il est devenu évident que l’attention se déplaçait des données sur l’inflation vers l’affaiblissement des données sur le marché du travail. Le gouverneur de la Banque du Canada, Tiff Macklem, a reconnu la nécessité de réorienter la politique monétaire de la lutte contre l’inflation vers la relance de l’économie canadienne.

Alors que le taux d'inflation est tombé à 1,6 % en septembre, le taux d'emploi a lui aussi suivi une tendance à la baisse, la croissance de l'emploi étant inférieure à celle de la population. Sur une base annuelle, l'emploi a augmenté de 1,5 % en septembre, tandis que la population (âgée de 15 ans et plus) a augmenté de 3,6 %.

Le taux de participation, soit le pourcentage de la population en âge de travailler qui a un emploi ou qui en cherche un, a également diminué en septembre, soit la troisième baisse en quatre mois et la poursuite d’une tendance à la baisse depuis la fin de 2023. Les modifications apportées au Programme des travailleurs étrangers temporaires (PTET) du Canada, qui comprennent un plafond de 10 % pour les travailleurs étrangers temporaires à bas salaire au Canada, sont entrées en vigueur le 26 septembre. Le gouvernement canadien espère que ces modifications au programme inciteront les employeurs à « faire un plus grand effort » pour embaucher les talents canadiens disponibles avant de se tourner vers les travailleurs étrangers. Au cours des 90 prochains jours, le PTET sera examiné et, si nécessaire, modifié davantage.

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L’économie des services au Canada a poursuivi sa tendance à la baisse en septembre. L’activité et les nouvelles affaires ont diminué à un rythme accéléré, ce qui a été attribué à l’incertitude géopolitique et aux attentes de taux d’intérêt plus bas. L’indice global de l’activité commerciale s’est établi à 46,4, en baisse par rapport à 47,8 en août et au quatrième mois consécutif de baisse des volumes de nouvelles ventes. La dernière baisse est la plus importante depuis décembre 2020. Le secteur a également enregistré une deuxième baisse mensuelle consécutive des niveaux d’effectifs – la plus forte enregistrée depuis juillet 2020.

Dans le même temps, la confiance dans les perspectives de l'économie des services a atteint son plus haut niveau depuis six mois en septembre, les entreprises prévoyant une augmentation de leurs ventes au cours de l'année à venir, en partie en raison des attentes de nouvelles baisses des taux d'intérêt.

La croissance du PIB du Canada s’est accélérée, passant de 1,8 % au premier trimestre à 2,1 % au deuxième trimestre. Mais les attentes pour le troisième trimestre sont plus faibles, de l’ordre de 1,0 % à 1,5 %, ce qui augmente la probabilité de nouvelles baisses des taux par la Banque du Canada. « Lorsque nous examinons les décisions prises par la Réserve fédérale et la Banque du Canada, nous nous rappelons qu’elles font tout pour une raison », fait remarquer Raymond Wong, responsable des solutions de données chez Groupe Altus. « Lorsqu’une baisse importante, comme celle-ci, est annoncée, elle démontre que les consommateurs s’inquiètent de l’épuisement des réserves et que la Banque du Canada espère relancer les marchés avant de basculer dans une récession. »


Une autre réduction des dépenses va-t-elle stimuler le mouvement sur le marché immobilier commercial canadien ?


La reprise du marché immobilier commercial canadien dépend sans aucun doute de la poursuite de la trajectoire descendante des taux d’intérêt. Dans ce contexte, l’annonce des taux de la Banque du Canada aujourd’hui est certainement une bonne nouvelle. Cependant, une reprise plus tangible du secteur immobilier commercial – définie par l’activité transactionnelle – n’en est encore qu’à ses balbutiements, plutôt que de se matérialiser sur le marché.

« Même avec une baisse de cette ampleur, les transactions immobilières resteront probablement en suspens jusqu’à ce que nous soyons convaincus que nous avons – plus ou moins – retrouvé un équilibre monétaire », note Peter Norman, responsable du conseil économique chez Groupe Altus. « Comme je l’ai déjà dit, les baisses de taux ont pour but de stimuler l’économie, mais elles le font généralement avec des délais assez longs. Les investisseurs souhaitent un environnement de taux relativement stable avant de recommencer à effectuer des transactions, je m’attends donc à ce que l’activité reprenne vers le milieu de l’année 2025. »

À l’heure actuelle, le marché anticipe une baisse supplémentaire lors de la réunion de décembre. Bien que les attentes concernant une baisse de 25 ou 50 pb semblent variées (et en constante évolution), une baisse de 25 pb semble la plus conforme à l’approche prudente de la Banque du Canada en matière de reprise économique.

« Nous constatons une augmentation de l’activité sur le marché immobilier commercial canadien, mais pas de manière tangible », ajoute M. Wong. « L’intérêt est en hausse et les attentes des acheteurs et des vendeurs en matière de cours acheteur-vendeur sont plus stables. À l’heure actuelle, il est encore coûteux d’emprunter de l’argent, mais à chaque baisse consécutive, le sentiment des investisseurs s’améliore en prévision des transactions futures. »

L’annonce faite aujourd’hui par la Banque du Canada sur les taux devrait également stimuler le sentiment du côté du développement, même si de nouvelles baisses sont nécessaires pour stimuler l’activité de manière significative. « Les promoteurs nous ont déjà dit qu’il faudrait des baisses de 200 à 300 pb pour vraiment faire bouger les choses sur les pro formas », ajoute Norman. « Nous sommes maintenant à 125 pb d’un cycle de baisse, donc, une fois de plus, je pense que nous pouvons nous attendre à un regain de confiance en 2025. »



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Lauren Ramesbottom

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